Aliya Lynch

Histoire

Histoire - 10lignes mini
Une famille heureuse. Voilà dans quelle famille Aliya était tombée. Une famille qui habitait la tour de l’horloge. Aliya en a que de brefs souvenirs. La rupture avec cette famille plein d’amour et plein de joie. En fait, c’est ce qu’Aliya s’imaginait. Ses souvenirs étaient tellement flous qu’elle ne saurait dire qui était sa mère ou son père. Dans ses minces souvenirs elle pensait avoir un frère, ou peut-être était-ce une sœur? Elle ne savait plus trop. Pourquoi elle ne s’en souvenait plus réellement? Tout simplement parce que la petite fille avait perdu ses parents alors qu’elle était tout simplement âgée de quatre ans. La pauvre puce. Et à quatre ans nos souvenirs se forment difficilement dans notre subconscient.

Que s’était-il passé? Par une belle journée d’avril, toute la petite famille avait décidé d’aller au parc d’amusement. Ils s’étaient dit que c’était une bonne chose, de pouvoir s’amuser toute la famille, pouvoir rire, avoir des frissons et surtout rigoler avec toutes les choses étranges qu’ils verraient. Une fois à cet endroit, la famille remarqua qu’il y avait une TONNE de monde, comme Aliya ne manqua pas de dire à ses parents. Oui, oui une vraie TONNE de monde, il faut l’excuser de ne pas savoir exactement formuler des phrases comme il le faut. Il y avait tellement de monde qu’avec les yeux de la petite fille, elle ne voyait que les jambes de cette masse de gens… Et elle manquait tout ce qu’il pouvait y avoir de magique dans ce parc. Elle avait beau demander à son père de la prendre dans ses bras, ou la mettre sur ses épaules, il avait toujours un refus catégorique.

Dans ce cas… Dans ce cas elle allait explorer elle-même le parc! Voilà une fois qu’elle avait pris cette décision, elle quitta en douce ses parents qui ne s’occupaient guère d’elle à ce moment. Il fallait qu’elle trouve un endroit ou grimper… Chose qu’elle ne trouva jamais, parce qu’avant elle se perdit. Le parc était tellement immense pour une petite fille de quatre ans, alors elle se mit à pleurer. Elle ne savait pas quoi faire, ça faisait des heures qu’elle marchait, elle cherchait seulement un endroit pour voir plus haut que la tête de ces gens qui la dépassaient! Mais personne ne se souciait d’elle. Alors au lieu de tout voir, elle alla se réfugier, Pockie en main. Elle se cacha en dessous d’un escalier, l’escalier d’une caravane, un endroit ou que personne ne pouvait la voir. Et elle resta là… Longtemps. Assez longtemps pour qu’elle voit que le soleil commençait à se coucher, que les gens se faisaient de plus en plus rare. Elle avait froid, elle ne savait que faire, elle resta donc caché et passa une nuit-là. Aliya croyait que c’était la meilleure chose à faire. Mais bon. Un jugement d’une fillette de quatre ans, ce n’est peut-être pas le même jugement que l’on peut avoir.

Elle avait réussi à fermer les yeux et ce, malgré son ventre qui criait famine. Personne ne semblait s’inquiéter pour elle. Ou si oui, personne ne s’en souciait. Ça la chagrinait d’avantage de savoir qu’elle ne manquerait pas à sa famille. Et c’est ce qui la réveilla. Elle avait aucune idée du temps qu’elle avait dormi, mais lorsqu’elle se réveilla, un garçon, un jeune adolescent la regardait, intrigué. Aliya serra Pockie plus fort contre elle et le regarda, morte de peur. Mais le jeune homme la regarda et lui sourit :

- Tu veux de la barbe à papa?

Ne sachant quoi répondre, Aliya hocha vivement de la tête et prit le morceau qu’on lui offrait. Elle sourit un peu à l’inconnu, il semblait gentil. Il s’appelait Léo. Un gentil garçon un peu plus vieux qu’elle… Beaucoup en fait. Et c’est avec lui qu’elle devint amie. Les deux enfants devinrent inséparables. En fait, Aliya, le considérait comme son grand frère, elle avait énormément d’admiration pour Léo. Avec lui, elle put devenir vendeuse de friandises, alors que lui, il vendait la barbe à papa. Et aujourd’hui c’est toujours le cas. Après tout, une petite fille qui vous offre d’acheter des bonbons, qui peut refuser?